Lundi dernier, j’ai assisté à un symposium qui avait lieu à la ville où j’ai eu l’opportunité de suivre la conférence d’un économiste canadien brosser une image inquiétante de l’état de la France. J’ai été effaré en constatant que nous sommes à présent perçu comme étant un sujet de raillerie dans le monde entier. Si la France a encore des avantages indiscutables : ses entreprises de pointe, le trésor de son immigration ou encore sa force de travail hautement renommée), à l’international, elle est vu, à l’international, comme étant en plein déclin. Ce déclin n’a rien de nouveau. Ce syndrome du déclin est épidémique en France depuis les années 70, mais force est de constater que le pays s’est engagé en outre dans une mauvaise direction lorsqu’on étudie les indices macroéconomiques pour s’en rendre compte. L’apparition d’un gouvernement de gauche avait suscité des espoirs. Mais il est flagrant que cela fait longtemps qu’ils se sont évaporés. Et à l’extérieur de nos frontières, le regard porté sur la France est même plus incrédule. Pour quelle raison ? Grâce à la mesure centrale de notre président « normal » : la taxe à 75% pour les revenus les plus élevés. Et peu importe que cette taxe ait pour finir été abolie, elle subsiste à l’étranger comme une tache ineffaçable. Voilà le stigmate qu’a apposé François Hollande au niveau international. J’ai eu une longue discussion sur la conférence avec d’autres spectateurs provenant d’Amérique du Sud et du Japon, et j’ai compris qu’ils associaient notre pays à cette taxe effarante. Et comme vous pouvez le deviner, elle a balancé un signalparticulièrement regrettable aux investisseurs éventuels. Si, d’un point de vue électoral, c’était une excellente idée, elle a aussi contribué à nous enfoncer dans nos difficultésun peu plus longtemps. Non sans humour, l’économiste a soutenu que même les rouges n’auraient pas osé une telle taxe ! Et je peux vous assurer que toute la salle entière a beaucoup ri. Je peux vous assurer que ça fait un drôle d’effet, sur le moment. Je n’oublierai pas de sitôt ce congrès . François Hollande peut bien faire les représentants (jusqu’à s’afficher aux côtés d’Raul Castro à Cuba), il reste qu’il a liquidé le rayonnement français simplement pour se faire élire.